Parking d’entreprise : comment moderniser et optimiser la gestion du stationnement professionnel
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Dans de nombreuses organisations, la gestion du parking d’entreprise reste un domaine opaque et peu digitalisé. Manque de visibilité, occupation irrégulière et accès difficiles à mesurer : ces enjeux génèrent souvent des inefficacités qui passent inaperçues au quotidien.
À l’heure où les entreprises adoptent le travail hybride, développent la mobilité douce et intègrent les exigences ESG, le parking devient un espace stratégique, au même titre que les bureaux ou les infrastructures IT.
Le parking d’entreprise, un espace aux règles spécifiques
Le parking d’entreprise regroupe l’ensemble des espaces de stationnement intégrés à un site professionnel, qu’ils soient destinés aux collaborateurs, aux visiteurs, aux locataires ou aux prestataires externes.
Contrairement au stationnement public, il repose sur des règles internes propres à chaque organisation. L’accès y est conditionné, les capacités sont limitées et plusieurs profils d’utilisateurs doivent cohabiter dans un environnement sécurisé et contrôlé. La traçabilité des entrées et des sorties devient alors un enjeu central, à la fois opérationnel et réglementaire.
Dans la pratique, ces contraintes sont rarement accompagnées d’outils de pilotage adaptés. Environ 30 % des places de parkings privés en Europe restent inoccupées sur une journée type. Cette sous-utilisation ne traduit pas un manque de besoin, mais résulte le plus souvent d’une visibilité insuffisante sur les usages réels, de droits d’accès figés dans le temps et de dispositifs d’accès hérités, peu flexibles et difficiles à ajuster.
Pourquoi moderniser la gestion du parking d’entreprise ?
1. Répondre aux nouveaux modes de travail
Avec la généralisation du travail hybride, les taux de présence sur site fluctuent fortement selon les jours et les équipes. Les modèles fondés sur des places attribuées de manière permanente génèrent mécaniquement une quantité importante de places inoccupées.
La digitalisation permet d’introduire plus de souplesse, en autorisant la réservation ponctuelle, la mutualisation entre services et une redistribution dynamique des capacités en fonction des besoins réels.
2. Intégrer les nouvelles mobilités
Les pratiques de mobilité évoluent rapidement. Dans certains pays européens, plus de 25 % des trajets domicile–travail s’effectuent désormais en modes alternatifs tels que le vélo, le covoiturage ou les véhicules partagés.
Le parking d’entreprise doit donc s’adapter en intégrant des zones vélos, des emplacements dédiés au covoiturage et des bornes de recharge pour véhicules électriques. Les systèmes modernes facilitent cette transition en permettant de catégoriser les emplacements, de suivre les usages et d’appliquer des règles d’accès alignées avec les politiques de mobilité durable ou les obligations PMR.
3. Améliorer la sécurité et la traçabilité
Les entreprises doivent garantir que seules les personnes autorisées accèdent à leurs sites. Or, les dispositifs traditionnels (badges physiques ou télécommandes) présentent des limites bien connues : pertes, prêts non maîtrisés, absence de journaux d’accès exploitables et coûts de remplacement.
L’utilisation de la reconnaissance de plaques (ANPR), couplée à un logiciel centralisé, permet d’automatiser les accès, de disposer d’une preuve de passage horodatée et de gérer les autorisations en temps réel, sans dépendre uniquement de supports physiques.
4. Exploiter la donnée pour optimiser l’espace
Le pilotage par la donnée constitue l’un des apports majeurs des systèmes modernes. Grâce à des tableaux de bord, les organisations peuvent suivre l’occupation en continu, comparer les taux selon les jours ou les périodes, identifier les situations de saturation et ajuster leurs politiques internes de manière objective.
Cette approche s’inscrit directement dans les exigences ESG, notamment dans le pilier environnemental de la taxonomie européenne, qui encourage une utilisation plus efficiente des infrastructures existantes.
Comment fonctionne un système moderne de gestion du parking ?
Un système de gestion du stationnement repose généralement sur quatre composantes complémentaires.
L’identification à l’entrée et à la sortie peut s’appuyer sur la reconnaissance automatique de plaques, des lecteurs de badges existants ou des QR codes dédiés aux visiteurs.
Les accès sont ensuite automatisés grâce à des règles définies par l’entreprise, tenant compte des profils utilisateurs, des créneaux horaires ou des politiques de priorité. Un portail administrateur permet aux équipes de gérer les utilisateurs, les locataires, les quotas et de suivre l’occupation, tandis qu’un portail ou une application utilisateur offre aux collaborateurs la possibilité de réserver une place, d’enregistrer un véhicule temporaire ou de déclarer un visiteur.
Cas d’usage : comment les organisations utilisent un système de gestion moderne ?
Immeubles multi-locataires
Dans les environnements multi-occupants, chaque locataire dispose de contraintes spécifiques. Un système digital permet une attribution plus transparente des places, une gestion autonome de chaque périmètre et une réduction des conflits d’usage, tout en simplifiant l’administration globale et en maîtrisant les coûts.
Sièges d’entreprise
Sur les sites centraux, le parking devient un composant à part entière de l’expérience employé. Il s’intègre progressivement aux dispositifs de flex office, aux systèmes de badge et aux outils de workplace management, contribuant à une organisation plus fluide du quotidien.
Valorisation des places libres
De plus en plus d’organisations choisissent d’ouvrir une partie de leur parking en dehors des heures de bureau ou lors de périodes creuses. Cette approche permet d’améliorer le taux d’utilisation global de l’infrastructure et peut générer une augmentation des revenus liés au stationnement de 10 à 15 %, selon l’emplacement.
Quels critères pour choisir une solution de gestion de parking ?
Au-delà des différences entre les solutions du marché, certains critères reviennent systématiquement dans les processus de sélection. Les entreprises évaluent notamment la compatibilité avec les équipements existants, l’architecture SaaS ou cloud, la capacité à gérer plusieurs sites, les possibilités d’intégration via API, l’autonomie laissée aux locataires ou services, ainsi que la sécurité des données et l’alignement avec les objectifs ESG.
Conclusion
Le parking d’entreprise n’est plus un simple espace fonctionnel. Il devient une extension stratégique de la politique de mobilité et de l’environnement de travail.
La modernisation de sa gestion permet d’améliorer la visibilité sur les usages, d’optimiser l’occupation des espaces, de renforcer la sécurité et d’accompagner la transition vers des mobilités plus durables. Les organisations qui souhaitent aligner leur stationnement avec leurs enjeux actuels (travail hybride, efficacité opérationnelle et ESG) ont tout intérêt à s’équiper de solutions centralisées, pilotées par la donnée.
Sources
- KiM – Netherlands Institute for Transport Policy Analysis, Parking and mobility patterns in Europe, 2023
- Eurostat, Modal split of commuting journeys, 2023
- CROW (Pays-Bas), Shared and flexible parking strategies, 2022
- Règlement (UE) 2020/852 – Taxonomie européenne relative aux activités durables
FAQ : Tout savoir sur le parking d’entreprise
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